Cette année, nous vous proposons une courte promenade imaginaire au Jardin des Plantes, où les vins Pitteloud, issus de la petite récolte 2003, jouent à cache-cache avec fleurs, arbustes et arbrisseaux. A vous de nous suivre sur les sentiers de la découverte.

Frais, gai, le forsythia ou FENDANT, éclate de tous ses soleils printaniers et vous invite à une première halte rafraîchissante.

Odorant, un brin musqué, le chèvrefeuille ou JOHANNISBERG, s’offre élégamment à l’air du temps et des passants.

Secret et discret, le réséda ou HERMITAGE, s’exhale en senteurs farouches, captive ou libère à jamais, le visiteur qui hume son fumet.

Toute de suavité et de délicatesse, l’orchidée vanillier ou MALVOISIE, distille son philtre magique chez le promeneur amoureux des espèces rares.

Cœur d’or aquatique ou terrestre, la renoncule ou PETITE ARVINE, accorde ses faveurs salines au solitaire en quête de chemins non battus.

Parée de grappes d’améthyste charnues, la glycine ou DÔLE, enroule de ses lianes folâtres la gloriette de ses inconditionnels.

Arbre d’Apollon, qui ceignit son front de ses feuilles victorieuses, le laurier ou PINOT NOIR, illumine de sa divine présence la plus humble des plates-bandes ainsi que le plus riche des parterres.

Sa collerette brique plissée et délicatement ourlée d’ivoire, l’œillet ou ŒIL-DE-PERDRIX, chante au cœur des tendres poètes du dimanche.

Au détour du sentier poudreux, jaillissant en bouquets sauvages, le rhododendron ou HUMAGNE ROUGE, chorégraphie le ballet de ses bacchantes en tutus cerise.

Candélabre aux corolles de feu ouvrant l’allée royale, le magnolia ou DIOLINOIR, ensorcelle l’amateur d’émotions fortes et le voue à la passion perpétuelle.

Dernier sortilège sur la via Flora, la pivoine ou SYRAH, exultant de tous ses pétales cramoisis sous les compliments de ses admirateurs, se confond en révérences gracieuses.

Nous voilà donc en fin de parcours botanique et de visite vinique. Puisque qualité ne rime pas avec quantité dans notre jardinet 2003, nous en appelons à votre indulgence et vous intimons la modestie dans la cueillette. En quittant le clos, n’oubliez pas le guide !

Marie-Antoinette